Editeur :
Deep Silver
Développeur :
Eutechnyx
Date de sortie :
28 juin 2013
Supports : PC / PS3 / Xbox 360
Genre : Action/
Norme PEGI 16+
19 juillet 2013 - Geek4Life
Ride to Hell : Retribution
Ride to Hell nous plonge
dans l'univers sans pitié
des gangs de motards.
Au programme : gros
flingues, vitesse, bastons
et rencontres sulfureuses.
Aurions-nous trouvé un
cocktail digne de la série
Sons of Anarchy ?
Le titre nous jette sans perdre de temps dans le feu de l'action. Nous nous
retrouvons dès les premières secondes à enchaîner des scènes musclées sans trop
savoir pourquoi (canarder un gang rival avec une mitrailleuse lourde, tabasser un
loubard au cours d'une série de QTE, etc.). On comprend finalement que cette mise
en bouche ne sert que de didacticiel mal emballé et le jeu nous ramène 2 semaines
plus tôt pour découvrir les raisons d'un tel carnage. L'histoire commence alors
véritablement en nous présentant notre héros gavé de testostérone, Jake Conway.
De retour du Vietnam, il rentre chez lui pour goûter aux joies d'une vie paisible
avec son oncle et son petit frère. Pas de chance, sa première virée en ville va se
terminer de manière tragique. Les deux frangins vont, en effet, croiser la route du
gang des Devil's Hand, qui va s'en prendre à eux et les laisser pour morts. Mais,
bien sûr, Jake ne succombe pas à ses blessures et jure de punir les coupables. S'en
suit une quête de vengeance qui mènera notre héros sur la piste de chacun des
membres du gang pour l'expédier ad patres. Au vu de la réalisation et de la tension
dramatique qui se dégage du jeu, un mauvais pressentiment commence dès lors à
s'installer. Difficile de dire si Ride to Hell se prend au sérieux ou s'il accumule les
clichés pour faire sourire. En tout cas, si le titre cherche à dépeindre une histoire
crédible et attachante autant dire que ça tombe à plat. Le résultat s'avère ridicule
et les personnages bien trop stéréotypés. Et si l'intention est de faire une parodie
alors on regrette que les développeurs n'y soient pas aller à fond. En l'état, le jeu
peine à convaincre et échoue à instaurer une véritable ambiance..
Et le gameplay dans tout ça ?
Il faudrait plutôt dire LES gameplays, car Ride to Hell offre de nombreuses phases
de jeu différentes. Au moins on peut louer les efforts du titre pour essayer de
plaire à tout le monde : séquences de conduite inspirées de Road Rage, séances de
tir à la troisième personne, mais aussi du Beat Them All et quelques passages de
Rail Shooting. La variété est bien là. Dommage que toutes ces bonnes intentions se
révèlent inutiles car aucune des phases proposées ne tient la route ! Les séances
de tir sont plombées par une IA au ras des pâquerettes et la rigidité exaspérante
du héros. Les phases de Beat Them All s'en sortent un peu mieux, mais se
montrent bien trop basiques et faciles pour être intéressantes. Pourtant, quelques
bonnes idées agrémentent le tout : un mode rage plutôt sympathique qui vous
permettra de placer un finish move après une série de QTE, différentes armes (clé
à molette, poing américain, couteau) et aussi quelques interactions avec le décor.
Insuffisant hélas ! Mais c'est bien sur la selle de son fidèle deux roues que l'on
touche le fond. Handicapés par une maniabilité douteuse et un level design peu
inspiré, les passages en moto sont les plus horripilants, et ce n'est pas l'ajout de
combats soporifiques qui les pimentent. En effet, dès qu'un voyou viendra vous
coller de trop prêt, il vous suffira d'appuyer sur un bouton pour vous en
débarrasser à grands coups de torgnoles. Amusant au début mais vite rébarbatif.
Entre chaque mission vous pourrez vous balader dans une petite ville quasiment
déserte afin de rendre visite à trois personnages clés. Un simple menu aurait été
bien plus pratique, mais passons. Vous trouverez donc un militaire qui vous vendra
de nouvelles armes et des techniques de combat inédites, un dealer qui achètera la
drogue que vous ramasserez sur les cadavres de vos victimes, et enfin votre oncle
Mack. Ce dernier tient un garage dans lequel vous pourrez vous adonner aux joies
du tuning. Là-dessus le titre s'avère assez réussi en nous offrant de très
nombreuses possibilités de personnalisation. Niveau atouts, Ride to Hell peut aussi
compter sur une bonne ambiance sonore et une durée de vie satisfaisante. De
maigres attraits qui ne suffisent pas hélas à compenser les carences du gameplay
et de la narration.
Jean-Marc Pichot
Si les textures du jeu ne sont pas mauvaises dans l'ensemble, l'animation est bien
trop rigide. Quant au design des personnages, il oscille du passable au quelconque.
Ride to Hell échoue dans tous les genres qu'il aborde. La palme revient aux
passages en moto, inintéressants et rapidement exaspérants. Bon point tout de
même pour l'aspect tuning qui s'avère très complet.
Côté bande son, le jeu s'en tire assez bien. Les musiques sont pêchues et les bruitages plutôt
réussis. Mais davantage de variété dans la playslist aurait été bienvenue.
Le jeu offre une bonne durée de vie. Compter une dizaine d'heures pour voir le
bout de l'aventure, avec en prime de nombreux bonus à dénicher. Dommage que
tout cela s'apparente plus à une corvée qu'à une partie de plaisir.
Au final « Ride to Hell : Retribution » n'a pas grand chose pour lui. L'histoire est
inintéressante, voire ridicule, et tous les genres de gameplay abordés se soldent
par un échec. Alors, si vous êtes fan de Son's of Anarchy, nous vous conseillons
plutôt de vous tourner vers « Grand Theft Auto IV : The Lost and Damned ».
“Au final « Ride to Hell : Retribution »
n'a pas grand chose pour lui”.
Geek4Life
Pourquoi faut-il l’acheter ?
+ Le tuning
+ La variété de gameplays abordés
+ Les personnages
+ Les motos
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