Test : Sniper : Ghost Warrior 2

Editeur : Square Enix Développeur : City Interactive Date de sortie : 15 mars 2013 Supports : PC / PS3 / Xbox 360 Genre : FPS Norme PEGI 18+

26 mars 2013 - Geek4Life Sniper : Ghost Warrior 2 Maintes fois repoussé, « Sniper : Ghost Warrior 2 » est enfin disponible sur PC, Playstation3 et Xbox 360. Réalisé avec le CryEngine3 (le moteur de Crysis 3), ce nouveau FPS du studio City Interactive offre une réalisation alléchante... D’autant plus que le soft est commercialisé – dès le lancement – à petit prix. Voyons si le résultat fait mouche... Très prisé des amateurs de FPS, le fusil à lunette ne cesse de fasciner. Qu'il s'agisse de la série « Call of Duty » (Activision), « Counter-Strike » (Valve) ou les simulations militaires « ArmA » (Bohemia Interactive), les phases de snipe sont aujourd'hui indispensables à tout bon jeu de tir moderne. Dans ce contexte, City Interactive a fait le pari de proposer en 2010 « Sniper : Ghost Warrior », un FPS quasi exclusivement dédié à l'art du tir de précision. Si ce premier opus n'était pas exempt de défauts (bugs, réalisation technique datée, IA perfectible...), le concept méritait d'être approfondi et c'est aujourd'hui chose faite avec la sortie de « Sniper : Ghost Warrior 2 » ! Testé à partir des versions Playstation3 et PC, ce nouvel opus - distribué par Square Enix - nous en met plein les mirettes grâce aux fabuleux CryEngine3 de Cryteck (le moteur de Crysis 3). Immergé en terrain ennemi, en tenue de camouflage, vous évoluerez de jour, comme de nuit dans de vastes environnements en 3D (végétation luxuriante, zones urbaines...), agrémentés de somptueux effets d'ombre et de lumière. Sous les traits du capitaine Cole Anderson, vous serez au plus proche de vos adversaires et devrez vous frayer un chemin en éliminant une à une les sentinelles. Pour cela, il faudra alterner combat rapproché au couteau de chasse, au pistolet (équipé de silencieux) et élimination furtive au fusil de sniper. À ce propos, sachez que cette seconde mouture intègre le fameux effet « Killcam » qui permettait dans le premier épisode de suivre la trajectoire de la balle du canon jusqu'au point d'impact dans le corps de la cible. Visuellement, ces cinématiques ne manquent pas de sublimer vos tirs, mais le résultat est moins impressionnant qu’avec « Sniper Elite V2 » (505 Games). Malgré cela, les fans du premier opus seront heureux de retrouver les bases du gameplay qui ont fait son succès. Quant aux autres, ils devront apprendre à composer avec une succession de couloirs et du railshooting immobile, où l'on se contente de faire feu – sans conviction - depuis les différentes postes de tir. La beauté ne fait pas tout ! Côté matériel, nous retrouvons une paire de jumelles fort pratique pour identifier ses objectifs, ainsi que les plus célèbres fusils à lunette (dont le Dragunov). Tous sont parfaitement modélisés et intègrent au gameplay la gestion de la balistique ! Qu’il soit russe ou américain, tout ce matériel vous sera très utile pour nettoyer les différents théâtres d'opérations, couvrir vos coéquipiers, faire exploser un élément du décor où encore d'exécuter un preneur d'otage à plus de 1000 mètres. Original : « Sniper : Ghost Warrior 2 » offre une campagne solo où vous évoluez seul, mais aussi en compagnie d'un allié (géré par l'IA). Si la progression peut sembler dynamique lors de l'introduction, vous ne tarderez pas à réaliser que le gameplay est terriblement dirigiste. Dès les premières minutes de jeu, le frère d'armes qui vous accompagne ne cesse de vous indiquer ce que vous devez faire. Si le côté « tutoriel » est une bonne chose pour se familiariser avec les mécanismes de jeu, ce réel manque de liberté devient vite agaçant. Plus gênant encore, le soft repose sur une succession de couloirs et de scripts qui se déclenchent uniquement si vous respectez scrupuleusement l'ordre imposé par les développeurs. De ce fait, il n'est pas possible de prendre la moindre initiative sans quoi vous risquez de manquer un script ou de vous retrouver bloqué. Concernant l'intelligence artificielle, le résultat n'est pas plus brillant. Au point que le soft évoque à certains moments une bonne veille « chasse aux canards » ! Cerise sur le gâteau : comme si le jeu n'était pas assez facile, l'affichage des ennemis sur la map (sous la forme de points rouges) est permanent et couplé à l'affichage d'icônes aux dessus des ennemis afin que vous n'en manquiez aucun. Avec un côté « casuel » aussi prononcé, le challenge est franchement minimaliste. Même les néophytes pourront terminer la campagne solo sans réelle difficulté. Celle-ci est d'ailleurs relativement courte puisqu’elle se boucle en près de cinq heures. Heureusement, il sera possible de prolonger l'expérience avec le mode multijoueur, mais étant donné que ce mode se limite – en tout et pour tout - à deux maps, le contenu de ce « Sniper : Ghost Warrior 2 » est plutôt mince. Espérons que des DLC seront rapidement proposés. En conclusion, cette suite ne parvient pas à surpasser « Sniper Elite V2 » qui offre un gameplay infiltration nettement plus palpitant. En revanche, il séduira les amateurs de railshooting déçus par les phases de « snipe » trop courtes dans les « Call of Duty ». Un FPS « casuel » à la réalisation mi-figue, mi-raisin. Geek4life.fr City Interactive a bien fait d'utiliser le CryEngine3, car sur le plan visuel « Sniper : Ghost Warrior 2 » est indéniablement un franc succès ! Textures, animations, effets de lumière, ombres portées... Pour un jeu à petit prix (une trentaine d'euros), il serait malvenu de ne pas pardonner ici ou là les quelques clippings ou légers bugs d'affichage. Que vous optiez pour une version PC ou console (PS3 Xbox 360), dans l'ensemble, vous en aurez pour votre argent ! Si nous pouvions nous réjouir de retrouver les bases du premier opus, le gameplay de cette suite est finalement mal exploité. Certes, il est toujours aussi plaisant d'endosser la combinaison de camouflage d'un sniper, mais vous constaterez que la campagne solo de « Sniper : Ghost Warrior 2 » manque cruellement de liberté. Totalement scriptée, elle exige que le joueur respecte en permanence le tempo imposé par les développeurs. Et ce, à la perfection pour ne pas manquer d'activer tous les scripts ou finir bloqué dans un niveau... Quant à l'IA, elle n’est clairement pas à la hauteur de nos attentes, tout comme le niveau de difficulté qui peine sérieusement à nous divertir (même en Hard). Sans être totalement mauvais, « Sniper : Ghost Warrior 2 » se contente du minimum. Dommage ! Musique en phase avec l'ambiance, bruitages immersifs, doublages VF convaincants, pour le coup, la bande-son de « Sniper : Ghost Warrior 2 » n'est franchement pas au rabais. Sans être exceptionnelle, elle fait honneur au studio City Interactive et nous permet de nous immerger dans l'action. Répétitif et manquant sérieusement de liberté, « Sniper : Ghost Warrior 2 » n'est pas le genre de jeu auquel on revient après l'avoir terminé. Avec un mode solo qui se boucle en seulement 5 heures et un multijoueur constitué en tout et pour tout de deux maps, le bilan est tout juste acceptable. Certes, le soft est commercialisé à petit prix, mais en attendant les DLC, vous n'y passerez pas plus d'un week-end. Entre un gameplay simpliste (fortement orienté « casual »), une campagne solo dirigiste et une IA aux fraises, « Sniper : Ghost Warrior 2 » n'est clairement pas le hit escompté... Heureusement, le nouveau FPS de City Interactive parvient in-extrémiste à tirer son épingle du jeu, en nous bluffant par sa qualité visuelle. Graçe au CryEngine3, le moteur de « Crysis 3 » (EA / Crytek) cette seconde mouture nous immerge dans de formidables environnements regorgeant de détails (végétation, zones urbaines...). Vendu à petit prix (30 euros sur PC), « Sniper : Ghost Warrior 2 » est un divertissement honnête, si vous souhaitez vous occuper un week-end. Avec près de cinq heures de jeu en solo et un multijoueur qui se limite à deux maps, il ne faut pas s'attendre à ce qu'il concurrence Call of Duty (Activsion). Si cela n'est pas rédhibitoire pour vous, cette suite vous fera passer de bons moments l'oeil rivé dans la lunette...