Editeur :
Microsoft
Développeur :
People Can Fly
Date de sortie :
22 mars 2013
Support : Xbox 360
Genre : Action
Norme PEGI 18+
12 avril 2013 - Geek4Life
Gears of War Judgment
Développé par People Can Fly et
non par Epic Games, ce nouvel
opus de la saga GOW met sous
les feux de la rampe Damon
Baird, un des seconds couteaux
de la trilogie. Exit donc le
traditionnel Marcus Fenix, dans
cet épisode qui est bien décidé
à chambouler les habitudes des
fans.
Gears of War Judgment se déroule quinze ans avant le premier épisode de la
série. Précisément trente jours après l’Emergence Day, le jour qu'ont choisi les
Locustes pour sortir à la surface de Sera et attaquer les Humains. Le titre s'ouvre
sur Baird en fâcheuse posture, menottes aux poignets, accompagné de Cole, et de
deux petits nouveaux, Garron Paduk et Sofia Hendrick. Les quatre soldats sont
jugés pour haute trahison et doivent donner leur version des faits pour sauver leur
peau. Nous sommes loin ici des héros de la CGU portant l'espoir de la race
humaine sur leurs épaules ! Le scénario nous fait donc vivre ces témoignages et en
profite pour ajouter un système de défi assez original : les missions déclassifiées.
Le principe est simple : vous rencontrez dans chaque niveau l'emblème des Gears
afin de décider si vous souhaitez révéler certains détails à la cour. Préciserez-vous,
par exemple, que vous avez rencontré une variété de Locuste particulièrement
coriace ? Si c'est le cas, vous devrez effectivement affronter ces nouveaux
ennemis. Si vous passez cela sous silence vous éviterez de nombreuses difficultés,
mais vous récolterez moins de points bonus, et moins d'étoiles à la fin du niveau.
Hors, comme le jeu est pensé pour le scoring et que ces étoiles vous permettront
de débloquer la mini-campagne additionnelle, vous avez tout intérêt à relever ces
défis. Le jeu est très prenant lors des premières heures, grâce à son dynamisme,
son challenge, et aux missions déclassifiées qui apportent un peu de fraîcheur et
de variété (temps limité pour terminer le niveau, armes imposées, visibilité réduite,
destructions d'œufs de Serapèdes, etc.). Mais cela ne dure pas, puisque ces
objectifs additionnels se révèlent finalement trop répétitifs. Heureusement, le jeu
ne souffre d'aucun temps mort et se dote d'un atout de taille : le système S3
(Smart Spawn System) qui change les types de monstres d'une partie à l'autre afin
d'éviter une trop grande lassitude. Cette campagne, conçue avant tout pour ceux
qui recherchent de solides défis en coopération, manque hélas d'inspiration et
plaira surtout aux amoureux de scoring.
Un multijoueur famélique
Le multi se résume au minimum et fait complètement l'impasse sur les exécutions.
Vous retrouverez le mode Domination, qui vous demandera de capturer et de
conserver 3 zones disséminées dans le niveau, ainsi que les modes Match à mort
en équipe ou en chacun pour soi. Bizarrement, ces affrontements opposent
uniquement des CGU à d'autres CGU, ce qui est vraiment regrettable. Pire encore,
le titre ne propose que quatre cartes à se mettre sous la dent. Petit point positif
tout de même, quand vous mourez vous n'avez jamais besoin de poireauter avant
de repartir au combat, comme ça pouvait être le cas auparavant. Pour compléter ce
maigre tableau, les équipes de People Can Fly nous ont tout de même gratifiés
d'un mode bien sympa, l'Invasion. Vous devrez y protéger des bouchons de puits
des attaques locustes. Deux bouchons et un générateur pour être précis. Trois
chances d'arrêter l'invasion après quoi c'est à votre tour d'attaquer et à l'équipe
adverse de défendre. L'originalité vient des classes CGU et des différents Locustes
à incarner. Côté CGU, vous aurez quatre classes à votre disposition. L'Ingénieur,
seul capable de réparer les fortifications défensives, le Soldat, armé d'un lance-
grenades et pouvant faire apparaître des caisses de munitions, le Scout, doué pour
grimper à des endroits clés et armé d'un fusil de précision, et enfin l'indispensable
Médic. Gros regret : on ne peut plus construire de nouvelles défenses, seulement
réparer celles déjà en place. Pour les Locustes, vous avez le choix parmi huit
créatures : le Ticker, le Wretch, le Grenadier, le Kantus, le Mauler, le Serapède, le
Corpser, et le Rager (petit nouveau qui peut devenir frénétique un court laps de
temps). Autre déception, le mode Horde a disparu, laissant place au mode Survie,
une variation d'Invasion où vous devrez repousser 10 vagues de Locustes. Enfin,
sur le plan du gameplay, on peut également noter quelques changements. Vous ne
pouvez plus porter que deux armes, la touche Y servant à passer rapidement de
l'une à l'autre. Quant aux grenades, elles se lancent désormais avec LB et ne se
collent plus aux murs. L'arsenal s'étoffe aussi de quelques nouveautés, comme le
Breechshot, fusil redoutable à moyenne portée, ou la grenade soignante, bien utile
lorsqu'il faut tenir une position.
Jean-Marc Pichot
Le jeu est très beau et reste fluide même quand ça pète de partout ! Vous pouvez
aussi personnaliser votre héros préféré en gagnant, ou en achetant, toutes sortes
de skins pour ses armes et ses armures. People Can Fly exploite parfaitement les
capacités de la Xbox 360.
Le gameplay est solide, mais quelques changements mal venus viennent ternir le
tableau. Comme avoir enlevé la possibilité de coller les grenades aux murs ! Rien
de bien grave dans l'absolu, le jeu reste très efficace et plaisant à prendre en main.
La bande-son est toujours aussi efficace et on plonge sans retenue dans cette
ambiance survoltée ! Un vrai régal pour les oreilles !
Comptez une petite dizaine d'heures pour voir la fin de la campagne, segment
bonus compris, ce qui n'est pas énorme. Au moins l'action est non stop et on ne
s'ennuie pas. Le multijoueur, bien qu'avare en modes de jeu, a de quoi vous retenir
malgré tout.
Gears of War Judgment n'est pas un mauvais jeu, loin de là, mais il arrive après
l'excellent GOW 3. Clairement conçu pour des parties multi effrénées, ce volet
risque de diviser la communauté des fans. Certains préféreront rester au troisième
épisode quand d'autres, toujours en quête de scoring et d'action, y trouveront leur
bonheur grâce à son challenge relevé.
“Clairement conçu pour des parties
multi effrénées, ce volet risque de
diviser la communauté des fans”
Geek4Life
Pourquoi faut-il l’acheter ?
+ Très bonne réalisation
+ 100 % action
+ Le Smart Spawn System
+ Le mode Invasion
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